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Angélique de Saint-Jean Arnauld d'Andilly, Description de l'Époux. Explications sur le Cantique des cantiques, Grenoble, J. Millon, coll. « Atopia », 2011, 125 pages.
Description de l’Époux est un commentaire inédit des versets 5, 10-16 du Cantique des cantiques, encore inconnu il y a peu. Il est vraisemblablement l’œuvre d’Angélique de Saint-Jean Arnauld d’Andilly, abbesse de Port-Royal des Champs, l’une des religieuses les plus cultivées du XVIIe siècle, grande figure de la cause janséniste. En expliquant allégoriquement le portrait que l’Épouse fait de son Époux, elle propose un véritable petit traité de la perfection spirituelle, tissé de références à la Bible, aux Pères de l’Église et à la liturgie. L’abbesse a également parsemé son enseignement à sa communauté d’explications du poème biblique, réunies ici en un recueil.
Ce volume présente non pas un commentaire complet et continu de l’épithalame, mais la méditation que n’a cessé de mener Angélique de Saint-Jean, considérant qu’« il en fallait toujours revenir au Cantique des cantiques, parce qu’encore qu’il soit fort obscur, on est assuré néanmoins que le Saint-Esprit y a voulu dépeindre tout le dedans des âmes, et toute la conduite de la grâce ».
Recensions :
Daniel Vidal, Archives des Sciences Sociales des Religions, n° 160, octobre-décembre 2012, p. 206.
Claire Fourquet-Gracieux, Dix-septième siècle, 2/2013, n° 259, p. 358-359.
François Trémolières, Revue de l'Histoire des religions, 1-2014, p. 155.
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Henri de Lubac, Surnaturel. Etudes historiques, Paris, Cerf, 2021.
Surnaturel : publié sous ce simple titre au lendemain de la Deuxième Guerre mondiale, ce livre du père de Lubac entra rapidement dans la légende. Il apparut à beaucoup comme l’emblème d’une ère nouvelle de la théologie catholique. Ces Études historiques s’attaquaient à la fausse évidence véhiculée pendant près de quatre siècles dans l’enseignement dominant des écoles de la théologie catholique : sans une fin surajoutée par Dieu à sa fin normale, naturelle, il n’y aurait eu, au fond de l’esprit humain, à proprement parler, aucun désir de voir Dieu, car la nature humaine, comme toutes les autres natures créées, ne peut tendre qu’à sa fin naturelle. Rejettant l’idée moderne de pure nature, sans tomber dans l’idée d’une exigence du surnaturel, l’ouvrage entendait retrouver une doctrine traditionnelle : il y a dans la nature humaine comme telle, parce que spirituelle, un désir, un appétit de nature, indice d’une ordination ontologique, qui ne saurait demeurer toujours insatisfait sans que l’œuvre du Créateur soit manquée et qui ne peut être satisfait autrement que par la vision même de Dieu face à face. Situé à l’exacte articulation qu’opère la foi chrétienne entre la vraie conception que Dieu se fait de l’homme et celle que l’homme se fait de Dieu, cet essai pour rétablir le contact entre la théologie catholique et la pensée contemporaine cherchait à dissiper les complications inutiles et surtout à montrer les conséquences ruineuses d’une théorie risquant de conduire de la séparation à la confusion de la nature et de la grâce, de la vie humaine et de la vie chrétienne, du temporel et du spirituel. Racine de l’œuvre du père de Lubac, Surnaturel est le premier témoin de son discernement historique, théologique et spirituel tout ensemble. Peut-être en est-il aussi la source.
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